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16 avril 2024

Retour à la m(r)aison: le Panasonic Lumix G95(D)



 Le Panasonic Lumix G95(D) a déjà fait l’objet d'un certain nombre d’articles dans ce blog et plus encore si vous y ajoutez ceux traitant de son prédécesseur, le populaire Lumix G85. Le modèle est en soi un achat très sensé tant pour ses performances, sa durabilité, son format plutôt compact et son tarif d’acquisition modéré neuf ou usagé. Il est souvent offert en combinaison de l’objectif Lumix G Vario 12-60mm F3.5-5.6 Power OIS qu’on peut considérer comme une optique compétente, polyvalente et résistante aux intempéries au même titre que le G95(D) d’ailleurs. Bref un ensemble très équilibré. 

Perso, j’ai toujours eu un petit faible pour l’ergonomie, le design et l’interface des produits Lumix de Panasonic dont une lointaine parité germanique semble à mes yeux évidente. De plus, cette série informelle du G85, G95 et G95D à la fois au design "Bauhaus" et toujours abordable est certainement une des meilleures illustrations que chez les plus modestes se retrouvent parfois des petits bijoux d'ingéniosité. De retour de mes séjours annuels en Guadeloupe, j’ai bien réalisé que parmi les trois fabricants d'appareils à avoir été expérimentés là-bas, soi Fujifilm, Olympus et Panasonic, la gamme Lumix représente toujours mon véritable coup de coeur pour la sobriété et la pertinence tout-terrain de leurs produits.*


Jouons cartes sur table à ce stade de la discussion car il est certain que d'autres modèles à vocation plus professionnelle sont déjà disponibles chez ces trois manufacturiers (Fujifilm, Olympus et Panasonic) et possèdent des caractéristiques supérieures au Lumix G95(D). Il va de soi que leurs dimensions et leurs poids relatifs sont souvent accrues de même que leur tarif d'acquisition respectif. À contrario cependant, le facteur de compacité demeure essentiel pour un usager comme moi qui déteste maintenant se lester d'un équipement photo encombrant et lourd qui génère parfois plus de fatigue que de créativité au final. Bref c'est comme une espèce de quadrature du cercle que je n'ai jamais résolu pendant toutes ces années de pèlerinage en équipement photo.

Quand Panasonic a introduit le Lumix G85 en 2016, plusieurs ont considéré ce modèle comme le summum de l'appareil hybride à objectifs interchangeables (photo-vidéo). Si ce n'était de son ancien capteur de 16 Mégapixels, le G85 demeure toujours aussi pertinent aujourd'hui, en faisant abstraction de certaines petites mises à jour en terme de connectivité qui seraient appréciées. Le Lumix G95(D) jouit quant à lui de ces mises à niveau avec un capteur d'images numériques de 20MP et un boitier au dessin légèrement retouché. La préhension de ce dernier est rehaussé par l'utilisation d'un revêtement à l'adhérence plus prononcé. Pour le reste, le Lumix G95(D) s'harmonise des mêmes accessoires optionnels tels la poignée d'alimentation ou la gamme des flashes externes que son prédécesseur le G85.


 En performances iconiques pures, le Lumix G95(D) est très prévisible et sa palette de couleurs, rendu JPEG, reste neutre. Par contre ses interprétations monochromes sont tout simplement exceptionnelles et diversifiées. Si la photographie en noir et blanc vous est prioritaire, ce G95(D) saura certainement vous plaire et stimuler votre créativité à cet égard. Ce trait de caractère se retrouve bien entendu dans toute la gamme des autres appareils numériques Lumix. 


En terme d'interface, le Lumix G95(D) propose l'architecture maintenant traditionnelle introduite par les SLR est D-SLR des dernières décennies avec une sélection des modes d'exposition de type P-A-S-M bonifiée des modes iA, Style, Scène, Custom (X2) et, bien entendu, Vidéo. Trois contrôles rotatifs multi-fonctionnels sont présents tout comme des boutons-poussoirs à accès direct pouvant être reconfigurés. De même l'écran arrière orientable est entièrement tactile et le menu est facile d'accès et surtout compréhensible. Le type de mise au point peut être directement sélectionné à l'arrière du boitier. Bref, cet interface d'utilisation est un modèle du genre même si on note l'absence d'une manette multi-fonctionnelle (Joystick) cependant bien remplacé par une rondelle de contrôle arrière très versatile. La définition du viseur électronique est suffisante pour réaliser une mise au point manuelle et les informations affichées sont nombreuses et correctement positionnées. La réactivité du Lumix G95(D) est surprenante et sa discrétion au déclenchement est également exemplaire. Toutefois son autonomie (alimentation) est juste et l'achat d'une pile-accu supplémentaire est recommandable tout comme l'ajout éventuel de la poignée d'alimentation optionnelle (DMW-BGG1). À noter que le G95(D) peut aussi être alimenté par un bloc accu externe via sa connection USB. Le G95(D) n'utilise qu'une carte mémoire de format SD.

À l'usage, la vocation "tout-terrain" du Lumix G95(D) demeure un élément-clé de son succès. Certes ce n'est pas le modèle en format de capteur numérique MFT le plus compact et le moins lourd mais sa préhension exceptionnelle hiver comme été (avec ou sans gants) compense largement ce constat. Cependant la dimension plus petite de son capteur commande au photographe d'apporter un soin plus particulier dans la composition finale de son sujet pour éviter les retouches plus prononcées de cadrage en post-traitement de l'image. La présence du système interne de stabilisation d'image est aussi un facteur important pour le choix du G95(D). Dans la mesure du possible il faut privilégier la sélection d'une sensibilité moins élevée, de 200 à 800 ISO par exemple, pour optimiser les performances du capteur numérique. 

Le Lumix G95(D) est aussi un appareil photo compact très modulable avec les ajouts optionnels d'un poignée d'alimentation interactive (contrôles et déclenchement), d'un flash électronique externe avec alimentation (AA) indépendante et éclairage de soutien, des prises de connexion microphone, écouteurs, télécommande, port USB et HDMI, bref plusieurs possibilités de rehaussement technique. Si on le compare avec la gamme OM-System / Olympus, le G95(D) se situe entre leurs modèles OM-1 (OM-D E-M1 II & III) et OM-5 (OM-D E-M5 III), i.e. pas tout à fait un véritable appareil photo de niveau professionnel mais certainement de calibre pour amateur avancé et enthousiasme (ou pour un ancien professionnel à la retraite!).

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Que conclure de ce retour à la maison et au format de capteur d'images MFT en disant simplement que le Panasonic Lumix G95(D) facilite bien les choses. 😉

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* En toute honnêteté, les images obtenues cette année en Guadeloupe avec le Fujifilm X-T30 II étaient excellentes et ce dernier s'est avéré un outil photographique très compétent. Cependant son ergonomie et son interface moins accessible ainsi que l'absence de la caractéristique de résistance aux intempéries ont constitué des irritants déterminants pour le remplacement du X-T30 II au profit du Lumix G95(D). De plus, les optiques trans-standard compactes du système Micro Four Third offrent également une meilleure sélection d'objectifs particulièrement pour le photographe voyageur qui recherche discretion et versatilité.

Photos Daniel M: Panasonic Lumix G95(D) / Lumix G Vario 12-60mm F3.5-5.6 Power OIS / Leica DG Vario-Elmarit 12-60mm F2.8-4 ASPH Power OIS 

01 avril 2024

Imprévisible


 Avec chaque pélérinage photographique planifié, prévu ou anticipé, il subsiste toujours une certaine dose d’improvisation face aux facteurs changeants du contexte et du sujet traité. Il est vrai que tout photographe qui se respecte est à la recherche de l’appareil photo idéal et de l’approche technique infaillible suivant une perspective de réaliser l’image exceptionnelle. Et voilà que sur le terrain et dans le concret de la situation, les plus grandes certitudes volent parfois en éclats! 

À l’époque de la photo argentique, plusieurs d’entre nous limitaient au maximum la variance des facteurs décisifs de la prise de vue. Par exemple avec le choix de la pellicule photographique et de son traitement ou développement, ou encore par la présélection des paramêtres d’exposition comme le temps de pose ou l’ouverture du diaphragme de l’objectif, ou encore par une mise au point sélective, etc. La composition finale de l’image enrégistrée et le moment de prise de vue demeurant les tous derniers facteurs à considérer.

On ne peut négliger l’aspect imprévisible de la photographie malgré tous ces efforts constants de préparation. et j’oserai dire heureusement car c’est souvent un élément essentiel de la spontanéité du sujet photographié qui engendre son coté unique et original. Oui il faut saluer la chance quand elle se présente ainsi et qu’elle sublime en quelque sorte le travail du photographe. Après tout, ce dernier ou cette dernière n’est qu’en fait le témoin volontaire ou non de son environnement et son équipement n’est que l’extension momentanée de cette observation avec toutes ses limites techniques et, j’ajouterais aujourd’hui, sa part d’interprêtation en cette ère d’intelligence artificielle.

Bref, l’improvisme est peut-être le sel de la photographie spontanée et sans complexe.

iPhone Photo Manon P

26 mars 2024

Le Mémorial ACTe à Pointe-à-Pitre, Guadeloupe



 Ce sont peut-être des pages d’histoire et pourtant cela ne signifie aucunement que toute ségrégation sociale soit effacée de nos sociétés modernes. Tout est maintenant enrobé d’une hypocrite subtilité qui nous interdit une plus flagrante dénonciation de non-respect de l’égalité entre les humains peu importe leur origine ethnique, culturelle ou social-économique.


En visitant le superbe Mémorial ACTe (Centre caribéen d'expressions et de mémoire de la Traite et de l'Esclavage) situé à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, on réalise o combien était profond ce racisme qui justifiait l’exploitation humaine par une pseudo élite politico-religieuse bien pensante. Et l’étendue de l’esclavagiste à travers les ages, les continents et les sociétés reste toujours une actualité dérangeante pour plusieurs d’entre nous. 

Qu’on se le dise, ceux et celles qui se proclament les patriciens modernes d’un sectarisme camouflé de droite, ne sont au fond que l’expression d’une grande insécurité et souvent d’un complexe d’infériorité refoulé. Et on peut penser à beaucoup d’exemples contemporains. Il n’en demeure pas moins que ces ponts essentiels entre humains de tout azimut restent encore à bâtir et à se renforcer.

Photos Daniel M

24 mars 2024

Une sortie en mer et voilà!



Un long séjour en Guadeloupe, une sortie en mer vers les Désirables, un mauvais temps matinal et pluvieux et un photographe mécontent, voilà bien qui résume l’essentiel de mes réflexions matérialistes de cette belle journée au soleil de Saint-François.

Jusqu’ici tout se déroulait trop bien avec cette combinaison Fujifilm-Fujinon X-T30 II et objectifs XF. Mais par un retour de la météo prévisible ou non, le besoin d’un appareil photo résistant aux intempéries m’a de nouveau rappelé à l’ordre. Bien sûr ce n’est pas la première fois qu’un tel dilemme se présente: choisir entre une qualité supérieure de capteur d’images numériques versus un ensemble boîtier-objectif résistant aux conditions extérieures adverses. 




C’est la perspective de privilégier un équipement le plus compact possible qui rend les choix plus difficiles à envisager. Mais résumons-nous et avouons qu’en dehors des gammes Olympus, pardon OM System, et Panasonic Lumix, ce qui est offert par les autres manufacturiers d’appareils photo reste plutôt anecdotique. Et même parmi les deux premiers mentionnés, les différents modèles ne sont pas légions: OM-5 (OM-D E-M5 III) et G95D. Il y a aussi le choix des optiques à considérer dans cette équation très succinte. Devrais-je me résoudre de nouveau à reproduire encore une fois ce retour vers le format Micro Four Third? J’en ai bien l’impression…

Comme quoi l’expérience de la vie continue de nous enseigner que rien n’est acquis et qu’un orage soudain (!) peut nous frapper sans avertissement. À quand la camera parfaite (et compacte) comme disait ce youtubiste populaire (Camera Conspiracy)? En tout cas certainement pas pour demain à moins qu’on se décide enfin à incorporer un viseur dans l’un de ces cellulaires multi-fonctionnels. Autant croire au père Noël! Bon, en attendant, il est plus probable qu’un vente de feu de type eBay ou Marketplace m’attend dès mon retour en sol canadien et un re-re-nouvel achat en format MFT suivra. Sacré pluie et embruns de mer! Allez, Bon Vent!

(À SUIVRE)

Photos Daniel M: Fujifilm X-T30 II / Fujinon XF18-55mm et XF55-200mm R LM OIS

23 mars 2024

Ballade à Pointe-à-Pitre, Guadeloupe





 Pointe-à-Pitre est la capitale économique de la Guadeloupe mais pour le baladeur impénitent comme moi, c’est peut-être aussi une de ses plus belles vitrines du délabrement, ceci dit sans vouloir rien enlever de ses charmes citadins et humains. Bien sûr de beaux monuments, de belles églises et autres témoignages architecturaux peuvent la caractériser souvent sur un plan touristique mais il est difficile d’ignorer tout ce qui les entourent même à très grande proximité.

Voici donc quelques clins d’œil très personnels de cet autre aspect de Pointe-à-Pitre qui se présente sans fard devant mon appareil photo voyeur au cours de mes modestes balades dans ce centre géo-social de la Guadeloupe.









Photos Daniel M: Fujifilm X-T30 II / Fujinon XF18-55mm F2.8-4R LM OIS 

15 mars 2024

Photographier la réalité de chacun…


 Difficile de croire aujourd’hui comment le simple acte de photographer soit devenu un sujet de controverse si prononcé. Ou n’est-ce pas plutôt la confirmation historique que la photographie soit un moyen et un art d’expression beaucoup plus complexe que le cliché de l’instantané qu’on lui prête depuis son apparition il y a maintenant deux siècles. 

Car la possibilitée d’enregistrer une image se base d’abord avant tout par l’interpretation technique de celle ou de celui qui la produit en premier lieu. Il y a donc des à-priori essentiels dans l’acte de photographier qu’on ne saurait ignorer que ce soit hier, aujourd’hui ou demain. La photographie est un témoignage culturel au même titre que d’autres formes d’expressions comme l’écriture, la peinture, le chant, etc. 


En reconnaissant le caractère créatif et délibéré de la photographie autant pour les bonnes que les moins bonnes intentions de leurs auteurs, on reconnaît implicitement sa place en tant qu’art d’expression originale et se faisant on met fin à ce vieux débat stérile subsistant depuis sa naissance qui réduisait celle-ci comme un art visuel mineur. 

Comment adresser la question de la véracité ou de l’authenticité de la photographie? A quelle réalité correspond le message contenu dans l’expression visuelle photographique sinon à celui de son auteur en premier lieu, puis ensuite à celui présumé par ceux et celles qui la consultent. Car à la fin de ce processus de creation, de transmission et d’échange, chacun d’entre nous se bâtira sa propre vraisemblance et l’adaptera à son propre contexte existenciel. 

Oui il s’agit bien de photographier sa réalité toute personnelle et de la partager avec ses forces, ses faiblesses, ses détails et ses omissions.

Photo Daniel M: Fujifilm X-T30 II / Fujinon XF18-55mm F2.8-4R LM OIS 

11 mars 2024

Guadeloupe, fille maritime des Antilles


 Le maritime est l’un des aspects les plus présents de la vie en Guadeloupe. Bien sûr, il y a beaucoup à dire aussi des riches territoires intérieurs de cette dernière mais l’effervescence de ses rives côtières nous rappelle souvent qu’il s’agit avant tout de plusieurs îles des Antilles.



Photos Daniel M: Fujifilm X-T30 II / Fujinon XF18-55mm F2.8-4R LM OIS / XF55-200 F3.5-4.8R LM OIS